Avec les années de pratique au jardin au naturel, on comprend vite que la culture des cucurbitacées nécessite de savoir bien nourrir son sol… sinon peu de résultat.
Cette année, nous avons essayé, au jardin Urbain du Pébrier, avec l’association La JARRE Écocitoyenne de faire pousser une courge offerte par Benoit de la jardinerie préférée des Français (botanic®) : Le TEST a été super concluant !
En 3 mois (du 14 avril 2021 au 14 juillet 2021, nous avons obtenue 2 couges de 3Kg environ chacune !
Sur l’image on voit que la seconde courge a investie le grillage de clôture ! N.B : Le niveau du composteur a également baissé de près de 20cm. Le compost a l’intérieur été déjà mature pour faire cette expérience : Le risque de transplanter un godet de courge dans un compost encore en pleine maturation est de voir les racines bruler !!! Mieux vaut donc attendre quelques semaines si ce dernier est encore chaud…
En plus de produire de superbe courge un peu courbée (“violons de Nice”), la culture de cette variété de courge permet une conservation longue. Pour mon premier essai, nous avons obtenu avec Antoine, une belle courge de près de 4kg (Jardin partagé du LouCascarelet, Bande A, Les trois sœurs).
Ne sachant rien de cette courge lors du semis, j’en ai récolté une jeune de 30cm… elle était succulente, la peau fine pouvant se consommer aisément.
Sur le sachet de graine, on pouvait lire : Peu se consommer jeune comme une courgette ou on peut la laisser pousser… elle peut faire alors jusqu’à 1 mètre de long… et une dizaine de Kilos !!! J’en ai donc laisser pousser une. La peau devient épaisse et du vert passe à une belle couleur brune. Je l’ai gardée sur le buffet un bon trimestre… elle n’a pas bougée.
Par hasard, j’apprends en regardant un reportage (ci-dessous), que la courge longue de Nice entre dans la préparation des 13 desserts de Noël, en remplacement de la pompe à huile, la pogne ou les bugnes : c’est une spécialité de la région de Grasse. (voir l’article à ce sujet)
J’essaie alors ma recette que j’adapte à souhait : La pulpe obtenue par pressage dans un tamis avec une maryse, n’a donné que peu de volume…. juste de quoi préparer l’équivalent de 2 appareils à tarte.
J’ai choisi de mixer un appareil Amandine (beurre-sucre-poudre d’amande) à cette pulpe en délayant une brique de 200ml de crème épaisse 30%.
Super résultat… d’où l’idée : 1) Produire cette courge au jardin communautaire des Amariniers… 2) Présenter cette recette lors du marché de Noël 2019 au stand de l’association la JARRE Écocitoyenne dont je suis le confiturier attitré !
Idée pour Octobre/Novembre et décembre 2019 : (à préparer pour le marché de noël)
Un article pour garder en mémoire la réussite des cultures de cucurbitacées de cette saison 2018 :
Potimarron ICHIKI KURI, (bande C, jardin du Loucascarelet)
Mini courge “Jack be little”, (bac Edika portail, jardin de DZprod),
Potiron Atlantic GIANT, (jardin urbain du Pébrier),
Courge longue de Nice, de la MILPA (bande A, jardin du Loucascarelet),
Courgettes de toutes nominations (maraîchère, ronde, italienne, etc…)
La grosse découverte : le potimarron ICHIKI KURI ! Il est productif et a un petit goût de châtaigne. Avec le premier de ses 9 fruits j’en ai fait un velouté étonnant. (2/3 de potimarron, 1/3 pomme de terre, une brique de crême de coco : voir le détail de la recette du velouté de potimarron à la crème de coco).
Cliquer sur l’image de la galerie pour découvrir les plus surprenante de mes découvertes de cucurbitacées cette année 2018 :
Afin d’éviter l’hybridation des cucurbitacées entre elles, j’ai procédé à une fécondation manuelle dans le but de produire des semences Bio !!! Le but : avoir des graines à proposer aux membres de l’association la JARRE Écocitoyenne pour le jardin communautaire de 5000m² qui va s’ouvrir, un 500m du centre du Village de Rochefort du Gard.
Le jardin devient de plus en plus grand, les surplus de production sont généralement donnés aux voisins et amis. Si on a le temps on fait ses propres conserves, on congèle ou on prépare de succulente lactofermentations (le top à faire).
Concernant les courgettes, c’est délicat. La forte teneur en eau rend la congélation/décongélation pas terrible : mieux vaut les cuisiner… et congeler ensuite.
En conserve (bocaux + bouilloire), il faut oublier… elles deviennent toute flagada et prennent un aspect peu ragoutant. De plus on perd toutes les vitamines et la plupart des minéraux…
On peut rapper les courgettes et préparer des lactofermentions mais la consistance est pour moi peu appétante… cependant cela reste une bonne solution (rapide et zéro carbone dépensé) si on veut garder de quoi préparer des soupes froides dans le futur (ou soupe chaude mais on va perdre alors une partie des bénéfices vitaminiques).
C’est qui MILPA ? Heu, c’est pas qui mais quoi : une association de 3 plantes : maïs, le haricot et les courges. L’intérêt : ce sont des plantes compagnes.
Détail sur le net : Milpa et les 3 soeurs sur Wikipédia,
NB : D’un point de vue diététique, les trois sœurs constituent un régime équilibré, les haricots apportant les deux seuls acides aminés essentiels qui ne soient pas présents dans le maïs : la lysine et le tryptophane.
Retinir : il faut semer le maïs d’abord, puis les haricots et les courges ensuite en même temps. Le maïs servant de tuteur aux haricots…
Ma sélection pour un premier essai :
Maïs RUSLER sucré : Très appréciés en Amerique du Nord, ces épis se consomment rapidement après récolte mais peuvent être congelés après blanchiment. (1 plant tous les 10cm, ligne de 30cm. Semis Avril/Mai pour récolte en Août et septembre).
Potiron ATLANTIC Giant : peut atteindre les 200kg si on ne laisse qu’un fruit par pieds ! Chair orange de bonne qualité gustative. Pour avoir de gros potiron : recouvrir par endroit la tige de terre, pour permettre de nouvelles racines. Semis dans de peitis trous peu profond, en godet de 2 graines pour ne garder qu’un seul plant. 1m de distance sur des lignes de 1m50. Semis : Mars/Avril/Mai pour récolte de Septembre à Décembre.
Haricot violet sans fil MELISSA, très fin GRIMPANT (jusqu’à 3m de haut !) : Semis d’avril à juillet pour une récolte trois après. J’ai choisi des haricot violet en me rappelant la facilité de récolte des gousses violettes sur fond vert des feuilles : ça facilite vraiment la récolte !!! Voir l’article du 05/06/2016 : Haricot jaune ou violet, récolte facilitée !
Du genre des cucurbitas (famille des cucurbitacées), ce potiron prend place dans la bande C au jardin du Loucascarelet. Le but produire des graines et utiliser un espace de culture très travaillé cet hiver et ce printemps (amendement important : apport de compost, de feuilles mortes, de plaquettes forestières). Ce potimarron devrait se sentir super bien.
Description : Variété à la saveur de châtaigne. Se consomme en gratin, potages. Récolte de juillet à Octobre.
Plantation : Planter dans un sol ameubli, préalablement enrichi de fumier composté, tous les 80cm. Arroser abondamment à la plantation. Pailler le sol pour limiter l’arrosage et le désherbage.
Entretien : Arroser en été afin que la terre ne se dessèche pas complétement. Apporter de l’engrais organique en cours d’été (sur sol humide).
Septembre 2018 : Super réussite ! On récolte 8 à 9 potimarrons de 1.2 à 1.8kg. On estime a une production de 10kg/pied dans une terre bien amendée. On a pas été obligé de tailler pour conduire le plant et accentuer la taille des fruits (pas besoin de “moucher” le plant) mais on a fait une fécondation manuelle, les matin dès qu’on a pu (voir l’article sur la pollinisation manuelle) : Cela permet d’obtenir des graines au plus proche des caratéristiques du plant d’origine… car comme toutes les cucurbitacées, elles ont tendence à s’hybrider entre elles. Comme nous avions planté des courges longues de Nice, des courgettes et un potiron giant et que nous avions le projet de produire des graines Bio, on a pris grand soin de procéder à cette fécondation manuelle.
4.5€/15 graines Bio (ferme Sainte Marthe), soit 30 cents la graine.
Semis : en avril, en godets dans un endroit clair (température 12°C minimum, les graines ont besoin de chaleur pour germer), posez les graines sur la tranche.
Éviter de faire voisiner avec les pommes de terre. Par contre, il appréciera la proximité du haricot et du chou. Idée : Utiliser cette variété pour créer une MILPA…
Une super découverte que cette variété. En terme gustatif et productif : rien à dire, c’est le top… Il faudrait essayer de faire de la confiture à partir de cette variété…
Par contre, le potimarron Ichiki Kuri est super traçant 6 à 8m !
Description de la variété : Variété coureuse se consommant jeune comme des courgettes ou à maturité” : ses fruits atteignent alors jusqu’à 1m de long et possèdent une chair orange, sucrée au goût musqué.
Conseil et mode de culture : Apprécie les sols frais, profonds et riches en matières organiques. Bonne exposition.
Semis : En mai, en place, en poquets de 2/3 graines, et distants de 1,50m en tous sens. Ne garder ensuite qu’un seul plant par poquet. Semis possible dès avril en godet sous abri, avec plantation en mai.
Nombre moyen de jours pour la levée : 6 à 8 jours.
La Courgette LUNGO BIANCO DI SICILIA, blanche de Sicile est une variété productive à fruits allongés uniformes (20-25cm) et minces de couleur blanc crème. Chair ferme à saveur exceptionnelle.
Les étapes de culture :
Avant de semer : Apprécie les sols profonds, riches en humus, placés à bonne exposition. Pour hâter la germination, trempez les graines quelques heures dans l’eau, avant le semis.
Semis : Semez directement en place à bonne exposition.De mai à juin dans le Nord de la France ; ou à partir d’avril pour le sud.
Entretien : Arroser régulièrement et maintenez le sol propre.
Récolte : De juillet à Octobre. Ne laisser pas les gros fruits sur la plante.
La courgette (Cucurbita pepo L) appartient a la famille des cucurbitacées.
Les fleurs de courgettes sont unisexuées. Chaque pied a la faculté de présenter deux types de fleurs (monoïque) : les fleurs mâles et les fleurs femelles. (Kiwi : Dioïque)
1) La fleur femelle :
Portée par un court pédoncule anguleux, elle est constituée de:
Un calice formé de 5 petits sépales triangulaires formant 5 dents
Une corolle, jaune d’or de grande taille constituée de 5 pétales plus ou moins soudés entre eux.
Un ovaire infère de grande taille (la future courgette) qui renferme un placenta, comportant un grand nombre d’ovules. Cet ovaire est surmonté d’un style divisé en son extrémité en stigmates à trois lobes. À la base du style, un nectaire sécrète le nectar, liquide sucré qui attire les insectes pollinisateurs.
2) La fleur mâle : Portée par un long et grêle pédoncule, elle est constituée de :
un calice formé de 5 sépales verts longs et minces,
une corolle, soudée au calice, de grande taille, formée de 5 pétales jaune d’or plus ou moins longuement soudés entre eux,
un androcée, c’est à dire l’ensemble des étamines, formé de 3 étamines aux filets aplatis. Ces filets forment une couronne autour d’un organe de couleur orangée, en forme de cratère le nectaire qui sécrète lui aussi du nectar, attirant les insectes pollinisateurs.
Comparaison avec une fleur bisexuée :
Nectar et Pollen :
La quantité de nectar produite par jour est importante, tant sur les fleurs mâles que sur les fleurs femelles. Elle peut atteindre 77 microlitres, mais la moyenne se situe autour de 14 microlitres, 13 pour les fleurs mâles, 15 pour les fleurs femelles (essai APREL – INRA -ADAPI 1992, Saint Martin de Crau). Ce nectar est riche en sucre. La teneur en sucre varie de 20 à 42% avec une moyenne de 31% (33% pour les fleurs mâles et 28% pour les fleurs femelles).
En revanche la constitution de pelotes de pollen est exceptionnelle. En effet les grains de pollen sont très gros (plus de 100 micromètres de diamètre). Les abeilles qui butinent des fleurs mâles sortent de la fleur couvertes de pollen. Elles passent de longs moments à se brosser et souvent le pollen tombe en petits tas que l’on peut observer sur les feuilles…)
Les causes d’une mauvaise pollinisation :
_ Absence ou insuffisance de pollen :
Les fleurs étant unisexuées, il est nécessaire qu’il y ait un nombre de fleurs mâles suffisant. Or ce nombre varie. Pratiquement nul au tout début de la floraison ce nombre croit et décroît au cours de la saison. Mais certaines variétés connaissent des déficits en fleurs mâles plus importants que d’autres.
_ Difficultés liées à l’environnement :
Les fleurs de courgette ont une durée de vie brève. Épanouies le matin vers 9 heures, elles se ferment vers midi pour ne plus se ré-ouvrir. Chaque fleur femelle dispose donc d’un laps de temps d’environ 3 heures pour être fécondée.
La Courgette de Nice à fruit rond est une variété très appréciée dans le midi, notamment pour les farcis provençaux. Facile à réussir.
Elle apprécie les sols légers, riches en humus. Bonne exposition. Arroser régulièrement et maintenir le sol propre.
Le semis se fera d’Avril à mai, sous abri (15-20°c), en godets (3-4 graines) remplis de terreau. Garder un plant par godet et mettre en place à 60-80 cm de distance quand les gelées sont terminées.
Le semis peut se faire également de mai à juin en terre. Directement en pleine terre sans passage sous serre.
Le nombre moyen de jours pour la levée est de 6 à 8 jours.
Date de récolte : De juillet à novembre.
Enregistrer
Evolution chronologique d'un jardin d'un particulier et de jardins partagés associatifs (Asso LA JARRE ÉCOCITOYENNE) à Rochefort du Gard.