Conseil sur le compostage : Avec l’expérience de 10 ans de pratique du compostage au jardin, nous pouvons dresser une liste de conseils :
- alterner les matières sèches (feuilles mortes, branchages en putréfaction), les matières vertes (adventices, résidus de coupe, tonte…) et le crottin (préalablement mouillée de plusieurs jours, mis en fermentation),
- remuer le compost,
- ne pas faire une pile de 50cm de haut (ou plus) en trop peu de temps car l’accumulation de trop de matière d’un coup, tasse le bas du compost : trop tassé, les matières en bas du composteur ne se dégraderont pas. Plus d’oxygène, plus de dégradation en aérobie…
- mouiller les matières sèches mises au composteur,
- Toujours garder le haut du compost à l’abri de la lumière pour que les organismes lucifuge puissent agir, (utiliser des cartons ou autres protections pas trop lourd…)
- pas d’agrume (la peau contient de l’alcool, bactéricide…)
- savoir que du compost n’est pas un engrais mais un substrat pour les plantes (meilleure rétention d’eau, meilleure aération, meilleur enracinement, refuge pour la faune terrestre, etc…)
Conseil sur le compostage : Concernant le jardin partagé du Loucascarelet :
Si comme nous, vous avez construit un composteur en palette, il est très utile avec trois autres palettes, d’en construire un second apposé au premier : La décomposition sera 2 fois plus rapide, si chaque deux mois (fonction de la quantité de nourriture que vous donner à votre composteur à digérer…), vous prenez soin de remuer le compost en le transférant d’un composteur à l’autre gardé vide (vous pouvez ajouter des fragments de branchage, du BRF ou de la paille afin d’aérer la pile : il faut que l’air entre dans la pile…). Le poids de la pile a tendance à asphyxier les couches inférieures sous son propre poids : les branchages œuvrent donc comme des aérateurs en supportant du poids comme le font les poutres des murs porteur d’une maison… Les petits branchages créent également des poches où les orvets aiment se lover. (Les orvets aident à lutter contre les limaces…). Les poches permettent également aux crustacés terrestres (les cloportes) de se regrouper et se reproduire !!! Il s’en passe des choses dans un compost !!!
Astuce pour accélérer la décomposition d’un compost mûr de trois mois : Retourner la pile de compost, ajouter paille et eau ! Voir la vidéo explicative ci-dessous :
La vidéo en une image : Cliquer sur l’image pour voir le croquis en grand !
Photo du triple composteur du Jardin partagé du Loucascaelet :
Un triple composteur permet à la fois d’avoir du compost mûr stocké dans un des composteur (prêt à l’emploi : don de compost, paillage, etc…) et deux autres composteurs pour la dégradation et la maturation du futur compost.
Les outils : Bêche, pelle, pelle à neige, fourche à compost, tamis (petit et gros maillage), sécateur, coupe branches, etc…
Posséder un fut de 200 litres permet de stocker du crottin de cheval. En 3,4 jours, le crottin de cheval va gonfler, se désagréger et sera apte à être mélangé au composteur avec des matières sèches et des matières vertes.
Un autre conseil sur le compostage est de comprendre la dégradation végétale…
Idée alternative au compostage : Créer une couche chaude !
Nota bene : Avec tous ces conseils, il est possible de constituer en quelques jours une couche chaude pour faire monter ses semis dès janvier, ou pour faire une culture d’hiver en couche chaude comme nos anciens savaient le faire… (sans avoir à chauffer des serres, rien qu’avec la monté en température de la dégradation des matières brunes, vertes et crottin !!!). Couche chaude : phase 2 (jusqu’à 60°c)
De là, me vient une idée, décrite ICI !
Vidéos pour aller plus dans le détails :
- Vidéo : Claude Bourguignon vous donne des conseils pleins de sens car il explique les trois phases du compostage. Le compost est un substrat sur lequel pousse les plantes en non un amendement K, P, N !
2) Lien qui reprend les dires de Claude Bourguignon en utilisant le vocabulaire lié aux bébéttes et bactéries. Très bon article de “Tous au Potager”. La remarque d’un internaute d’utiliser les déchets directement in-situ dans les plates bandes plutôt que de nourrir un compost et repris de la remarque de Damien Dekarz de “la Graine indocile”.
3) Vidéo : Damien Dekarz
Bref, voila de quoi faire un bon compost. Mon opinion sur le compostage est qu’il n’est intéressant que pour “entreposer des déchets du jardin (tonte, petits branchage, herbes adventices)”.
Valoriser les déchets du jardin (et de la table, etc…) n’est pas “mettre au compost”. Il est bien plus valorisé de remettre tous ces déchets directement au sol. Cela nourrit le sol dans un cercle vertueux…
Cette vidéo explique mon sentiment sur le compostage.